Vingt six ans de plage en fête avec Bernard Bécavin.
« Il y a le ciel, le soleil et la mer. »
« J’avais dessiné sur le sable ton doux visage qui me regardait. »
Personne n’a oublié les paroles et les musiques des slows de François Deguelt et de Christophe, chansons qui, célébrant le farniente et les premières amours, fleuraient bon les années soixante.
A Ronce, c’est à la plage de la Cèpe que ces langoureuses mélodies s’échappaient des transistors autour desquels des groupes d’adolescents faisaient cercle.
Cette plage, malgré les tempêtes récentes, n’a guère changé. Elle reste un point de repère pour de nombreux estivants. C’est ici, en effet, que se sont concentrées, après guerre, les principales animations de Ronce. Pour les évoquer, quatre intervenants qui se connaissent depuis plus de cinquante ans. Leur point commun : une passion invétérée pour cette station balnéaire où trois d’entre eux séjournent une grande partie de l’année.
Une rencontre pleine de promesses.
Mr Pierre Hélie, le premier, est né à Bordeaux dans le quartier Saint-Augustin à coté du stade, c’était prémonitoire. Son père travaille chez Ford à Asnières. A l’âge de dix ans, il découvre le basket au patronage et , de seize à vingt et un ans, il y est moniteur de sport. Quatre ans plus tard, lors d’un match de coupe de France, il se fait remarquer comme meneur de jeu. Embauché comme contremaître dans l’entreprise Chausson, il exerce également des responsabilités syndicales et devient président des sports de l’entreprise. Il peut s’enorgueillir de proposer une vingtaine d’activités à un millier d’adhérents. C’est dire la place qu’occupe le sport dans sa vie.
La famille Hélie a pris pour habitude de passer ses vacances à Lacanau. Seulement, en 1953, Pierre et son frère Marcel débarquent à Ronce les Bains pour rejoindre leur sœur partie retrouver l’une de ses amies. Ils logent deux semaines durant, à l’hôtel de la Côte d’Argent. Le premier jour, les deux jeunes hommes se rendent évidemment à la plage de la Cèpe. Ils vont y faire une rencontre déterminante, celle de Mr Bernard Bécavin qui les invite d’emblée à participer à un tournoi de volley.
Années 5O. Terrasse de la Pergola. En haut de la photo, publicité pour Bernard Bécavin
Oncle Sam contre François premier.
Ce dernier originaire de Saint Avertin à côté de Tours, après avoir été reçu comme professeur d’éducation physique en 1947, est nommé à Cognac. Il apprend qu’à Ronce, en 1948, un club Mickey créé par Mr Jean Dandonnaud s’est installé sur la plage. Il demande, pour occuper ses vacances, l’autorisation à la municipalité de La Tremblade de s’y implanter, lui aussi, en 1950. Il obtient l’agrément de la mairie. Il sera à la fois maître nageur et surveillant de plage. Il prend ses quartiers d’été, allée du petit lac qui ne se trouve qu’à deux cent mètres de la plage, dans les villas Clair Matin et Ma Samba. Au départ, il dispose de bien peu de matériel, d’un simple portique et de quelques énormes ballons bleus de la marque Brossard. Il appelle ce club, qui se trouve près du blockhaus, La Salamandre, reprenant ainsi l’emblème du roi François 1er natif de Cognac. Un bracelet en laine rouge et jaune aux couleurs du logo de La Salamandre constitue le signe de reconnaissance de ses adhérents.
Devant le blockhaus, le club de B. Bécavin La Salamandre dont le logo est visible sur le pavillon
Pas moins de trois clubs règnent sur la plage à cette époque. Outre les deux cités qui se trouvent en concurrence, un troisième, le club des Dauphins, a vu le jour au fond de la Cèpe entre les deux campings, face au restaurant Forêt Plage. Mais ce club, à la durée de vie plus courte, n’aura jamais la notoriété des deux premiers.
Sur cette vue aérienne,on aperçoit les filets de volley de chacun des trois clubs
Le volley, sport vedette.
Bernard Bécavin qui a fondé à Cognac un club omnisport est également joueur de National. Le soir même, il réunit autour d’un pot les deux frères Hélie. Vu qu’ils ont le même âge, un peu moins de trente ans et qu’ils sont des sportifs accomplis, le courant passe très vite entre eux. Bernard engage, pour arbitrer les matchs, les frères Bob comme on les surnomme affectueusement parce que ce chapeau en toile semble vissé sur leur tête ou les frères Badabou, onomatopée qui rappelle le bruit de leur smashs puissants. Après son départ, ce sont eux qui prennent le relais et assurent bénévolement l’organisation des tournois.
Pierre Hélie, grand organisateur des tournois de volley
Dans les années 50 donc, le sport le plus en vogue est le volley. Chaque club a son terrain et son filet. Chaque semaine, les deux mois d’été, se tient un tournoi. En fonction des marées, de 10 heures à 13 heures les joueurs peuvent s’adonner à leur sport favori. Monsieur Georges Paradon, ingénieur principal à la ville de Courbevoie, amène tous les ans filets et ballons de sa ville car il s’occupe du volley au camping La Réserve qui jouxte la plage. Avec son fils Patrick, il n’a qu’à traverser l’avenue de la Cèpe et à grimper sur la dune encore vierge de villas, pour couper et tailler les acacias les plus droits et en faire des poteaux de volley.
Filet de volley du club des Dauphins
« Tous les matins, se souvient Pierre Hélie, il invitait au micro les campeurs à participer au tournoi hebdomadaire. Il allait même recruter les sportifs dans les autres campings, au camping Mon Désir, par exemple, l’un des plus anciens à l’entrée de Ronce dont le responsable de l’époque, Mr Chopin, faisait également l’élevage de poulets. » Tout le monde arrive très vite à se connaître si bien qu’il règne une excellente ambiance entre joueurs. Mr Bécavin fait venir des équipes d’autres stations balnéaires, même l’équipe de France militaire. Une équipe ronçoise réussit un véritable tour de force en atteignant les demi-finales du grand tournoi de volley de Pontaillac qui rassemble, chaque été, une cinquantaine de clubs. Il faut dire que leur échec, à ce stade de la compétition, mérite quelques circonstances atténuantes, vu que l’équipe adverse compte dans ses rangs les frères Dujardin et le célèbre acteur Jean Constantin tous trois internationaux.
Filet de volley du club Mickey
Un maître nageur de légende.
Mais pour des milliers d’enfants, d’adultes et de seniors, Bernard reste la figure de l’homme qui, avec patience et passion, leur a appris à nager à la Cèpe ou, quand la mer est basse, dans la Seudre à la Pointe aux herbes et au Galon d’or. Ses grandes cuissardes en caoutchouc tenues par des bretelles qui lui donnent l’allure du Chat Botté et la prestance d’un d’Artagnan l’ont à jamais immortalisé. A coté du blockhaus en bas de la dune aujourd’hui disparue, une cabane abrite canoës et pédalos loués par Mr Coulloux. Plus tard, le restaurant L’Horizon occupera cet emplacement.
Bruno, un des premiers adhérents du Club Mickey.
Mr Bruno Lavarda, le troisième témoin, est né à Ronce dans la villa du Petit chasseur avenue de l’Océan à coté de la colonie d’Ugine. Son grand-père Bepi, maçon italien, est arrivé avec ses trois fils dans la presqu’île en 1933 quelques années avant Albert Déola et Severo Miglierina. Il a bâti entre autres, allée de la Cigogne, A l’abri des flots, devenue l’Auberge Normande.
A l'abri des flots, pension de famille construite par la famille Lavarda,devenue L'auberge normande
Bruno a toujours passé ses vacances à Ronce excepté pendant son service militaire en Algérie. Son grand oncle, Louis Chagnoleau a créé La Vieille auberge et l’agence qui porte toujours son nom avenue de Beaupréau.
La Vieille Auberge, avenue de Baupréau a cessé son activité
Au début des années 50, il est membre du club Mickey, club de Jean Dandonnaud, professeur d’éducation physique, qui l’apprend à nager.
Ecusson du Club Mickey des années 50, appartenant à Catherine Lainé
Bruno se rappelle encore l’ancien portique en bois de couleur blanche en haut duquel est accroché l’image de Mickey, et l’immense toboggan, ouvert seulement aux membres du club, qui attise l’envie des autres enfants frustrés de ne pouvoir l’emprunter.
Années 50, le portique blanc du club Mickey et son célèbre toboggan
L’emploi du temps du club est immuable ; tous les matins de 10 h à 12h 30, exercices gymniques et l’après midi, jeux de plage. Quand la marée est basse l’après-midi, a lieu deux fois par mois un concours de châteaux de sable patronné par Mlle Jagou et le Syndicat d’initiative ou par le journal Le Figaro.
Concours de châteaux de sable du Figaro auquel participe Catherine Lainé membre du club Mickey
Ajoutons l’élection du plus beau bébé organisé par le club et parrainé par le fameux savon Cadum.
Concours de plus beau bébé parrainé par le savon Cadum. Le plus à gauche est Jean Dandonnaud créateur du premier club Mickey
Une autre journée est consacrée à un concours de déguisements. Bruno précédant et annonçant les deux héros Astérix et Obélix est plus vrai que nature en Gaulois avec une passoire comme couvre-chef. De là naît la tradition reprise jusque dans les années 90 où l’on voit les enfants déguisés, conduits par l’appariteur, défiler sous les applaudissements des badauds, avenue de la Cèpe et avenue Gabrielle jusqu’à la place Brochard et revenir à la plage.
Années 50, parade des enfants costumés du club Mickey, avenue Gabrielle sous la conduite de l'appariteur
L’âge d’or du club Mickey.
Mme Jacqueline Laclémence, arrivée un peu plus tard au milieu des années 60, inscrit, elle aussi, ses enfants au club, et assiste à la fusion des deux clubs, Mr Bécavin ayant racheté le club Mickey. Au fil du temps, Bernard a doté son club de matériel plus ludique, un trampoline, par exemple. Il a également étoffé son équipe ; une de ses filles Brigitte s’occupe de l’intendance, les deux autres Jacqueline et Marie-France ainsi que Mr René Bonnet sont moniteurs sportifs.
Les trois filles de Bernard juchées sur un volumineux ballon Brossard
En 1970, il décide de supprimer le portique de La Salamandre et de regrouper l’ensemble des activités au club Mickey, dans un espace qui offre l’avantage d’être au centre de la plage. Le club accueille cette année-là cent cinquante enfants.
Au second plan, B. Bécavin à gauche et René Bonnet à droite encadrent les enfants costumés
Jacqueline participe aux cours de gymnastique ouverts aux dames le matin et fait la connaissance de couples de sa génération comme Mr et Mme Lavarda. Elle ajoute : « Nous, les parents, nous formions une joyeuse bande d’amis ; nous nous amusions comme des petits fous sous la houlette d’un maître d’œuvre dynamique qui fourmillait d’idées. Car Bernard ne se contentait pas d’animer le club sur la plage, il organisait aussi des jeux de pistes pour les enfants en forêt et des pique- niques géants pour les familles, à la Côte Sauvage où s’improvisaient barbecues et terrées. » A l’évidence, ces liens, tissés il y a plus de 40 ans, ne se sont pas rompus.
Terrée entre amis à la Côte sauvage
Pour contenter et récompenser les lauréats des différents concours ouverts à tous, Mr Bécavin a pris soin d’envoyer un courrier abondant aux sponsors éventuels pour recueillir des lots. Parmi les plus généreux donateurs, il garde en mémoire le journal Vaillant, futur Pif Gadjet et le chocolat Menier. D’autres lots sont offerts par les commerçants ronçois ou acheté au magasin de souvenirs Tentation avenue Gabrielle qui dispose d’un grand choix de papier crépon pour le déguisement des enfants.
Le magasin de souvenirs et d'articles de plage Tentation, avenue Gabrielle
Un rallye remarquablement orchestré.
Mais le point d’orgue de ces années 60/70, c’est le fameux rallye automobile conçu par Bernard Bécavin dont la première édition a lieu en 1959.
L'équipe victorieuse du premier rallye, De gauche à droite Suzanne Collet et son fils, Nicole Claise, Jean Collet et Gérard Baron
Une quinzaine suivra. Les deux couples Jean et Jacqueline Laclémence et Bruno et Marie-Claude Lavarda font équipe. Leurs éternels rivaux sont Jacques et Claude Bonneau, les fils du boucher. Une durée de deux semaines et un effectif d’une dizaine de personnes parmi lesquelles on retrouve Mr et Mme James Sabuel, fidèles parmi les fidèles, sont nécessaires à sa préparation. Ce rallye prend très vite le nom de son sponsor le Cognac Denis Mounié. La femme de Bernard, Geneviève, trop tôt disparue, travaille pendant toutes ces années dans cette maison de Cognac. Son patron trouve l’idée du rallye originale, aussi n’hésite-t-il pas à apporter son soutien à cette animation en donnant un nombre substantiel de bouteilles au liquide à la belle couleur ambrée.
Un concours d’élégance, doté de huit prix offerts par le syndicat d’initiative, récompense les voitures les mieux décorées dans lesquelles ont pris place les concurrents souvent eux-mêmes déguisés. Le premier prix en 1967 est remporté par la voiture N° 39 de Mr Taillard qui a transformé sa 4L en un magnifique cygne.
Les 42 véhicules et les 180 participants répartis en six pistes (rose, bleue, blanche, orange, jaune et verte) sont ensuite invités à défiler pour un tour complet de Ronce. La gendarmerie, pour ce faire, leur ouvre la route. Pour une somme modique, tous ces concurrents ont l’assurance de passer une excellente soirée. Mr Buraud, instituteur et conseiller municipal, aide les responsables à distribuer à chaque voiture, revenue place de l’école, un questionnaire correspondant à la couleur de sa piste. Dix messages, dûment plastifiés, sont à trouver et à déchiffrer.
La veille au soir, Bernard et son équipe, pendant plusieurs heures, les a dissimulés. « Souvent, dit-il, je faisais semblant, avec ostentation, de filmer une scène pour attirer l’attention des gens trop curieux, ce qui permettait au reste de l’équipe d’agir en toute discrétion. » Les organisateurs qui terminent leur équipée nocturne ce samedi 21 août 1971, en dégustant des huîtres à La Chaumière, sont loin d’imaginer qu’ils sont les derniers clients de l’établissement qui a connu cinquante ans d’activités. En effet Bernard apprend par sa fille qu’au petit matin, le feu a réduit en cendres ce lieu emblématique.
Des instants festifs mémorables.
Des épreuves sportives attendent également les concurrents pour un périple dans la presqu’île d’Arvert d’une centaine de kilomètres. Un équipage ne peut être déclaré vainqueur que si les sept véhicules de la piste bleue, par exemple, arrivent de concert. Les épreuves dites sportives sont chronométrées. La logistique, chaque année, rivalise d’originalité et de fantaisie. Bernard se souvient d’une épreuve à Chaillevette qui demande aux concurrents de sortir la roue de secours, de la faire rouler comme un cerceau en lui faisant effectuer un gymkhana. « Nous avons aidé ce jeune conducteur à trouver son emplacement car il serait encore en train de la chercher » confesse-t-il.
Rallye 1969. Equipage de jeunes concurrents prêts à participer aux épreuves sportives
Des épreuves ont marqué Bruno comme le démontage et remontage d’une roue effectuée par un membre de la gent féminine qui s’est portée volontaire, l’ouverture d’une douzaine d’huîtres en temps limité. D’autres sont particulièrement difficiles à réaliser comme le transvasement, à l’aide de baguettes, d’agates d’un récipient dans un autre, ou la conduite d’un véhicule sur le pare-choc arrière duquel on a accroché un rouleau de papier hygiénique tenu par un coéquipier sans que le papier, en se dévidant, ne se rompe, ni touche le sol.
Pour éviter que les compétiteurs ne s’égarent, chaque équipage reçoit une enveloppe de secours pour rallier le point de rendez-vous où les attend à une heure du matin un dîner copieux à l’issue duquel sont proclamés les résultats. En 1967 c’est Mr et Mme Labbé, restaurateurs au café de Chatressac qui ont préparé les deux cents couverts. La coupe Denis Mounié revient à Mr Lafontaine de Dreux au volant de sa 204 Peugeot.
On l’a compris, l’esprit d’équipe, l’adresse, le bon sens, la débrouillardise, la bonne humeur, la convivialité et l’entraide sont les maîtres mots de ce rallye et expliquent son succès constant.
En 1976, après avoir œuvré pendant vingt six saisons, Bernard cesse ses activités ronçoises et laisse à son successeur un club Mickey bien structuré.
Un esprit sain dans un corps sain
Trente cinq ans plus tard, Pierre, Bruno Jacqueline et beaucoup d’autres, ne tarissent pas d’éloges sur Bernard Bécavin dont les initiales B.B n’ont rien à envier à celles de la propriétaire de La Madrague.
Bruno Lavarda et Jacqueline Laclémence,fidèles du club Mickey
Cet amoureux de la vie, avec persévérance et audace, a su motiver élus, commerçants, amis et vacanciers pour dynamiser Ronce. En août 1965, un journaliste local salue les initiatives privées de Mr Bécavin et de ses moniteurs de plage : « Mr Bécavin réussit avec des montagnes d’enthousiasme à organiser des manifestations populaires. Mardi dernier, c’était le concours costumé ; samedi, ce sera, pour les parents, un grand rallye automobile de nuit qui doit remporter comme les années passées, un franc succès. »
Bref, il reste, pour de nombreuses générations, l’artisan de leurs souvenirs de jeunesse, moments uniques de bonheur intense.
Bernard Bécavin infatigable animateur de Ronce les Bains
Bernard a passé une grande partie de sa vie à Cognac comme entraîneur, animateur, professeur, fonctionnaire municipal, créateur et responsable d’associations sportives.
Le Cognaçais, père de l’Europe, Jean Monnet aimait à dire : « Il y a deux catégories d’hommes, ceux qui veulent être quelqu’un et ceux qui veulent faire quelque chose. » Bernard est à ranger sans hésitation dans cette seconde catégorie.
Aujourd’hui, il partage sa vie avec son épouse Françoise, elle aussi très impliquée dans les associations, à Brétignoles sur mer en Vendée. Vous ne serez donc pas surpris de les retrouver sur les stades d’athlétisme de la région.
Qu'on était bien à Ronce les bains avec Bernard Bécavin
C’est grâce à des personnalités comme lui que les nostalgiques des années 50/70, quand ils reviennent, parfois après de longues années, sur la plage de la Cèpe dont la baie rassurante continue de leur ouvrir les bras, éprouvent, le soir, face à la mer qu’aucune brise ne ride, l’envie de fredonner sur l’air du titre Coquillages et Crustacés, chanson interprétée par l’autre B.B :
« Sur la plage ensoleillée, que d’étés on a passés,
Ah vraiment qu’on était bien à Ronce les Bains,
Avec Bernard Bécavin ! »
Daniel Chaduteau. 13 juillet 2011